• IMPRO N°4

    IMPRO N°1

    IMPRO N°4

    => Partir de l'Incipit (la 1ère phrase...)

    CONSIGNES : 

    > Écrire à partir d'un Incipit imposé.
    > Obligation de donner la parole au narrateur - mais ce narrateur peut être différent de nous.
    > Ex : une fille peut choisir un narrateur garçon, et vice et versa ; le narrateur peut être jeune, enfant, adulte, très âgé, un animal, un objet, etc. TOUT EST POSSIBLE !
    > PAR CONTRE : attention, ne pas forcément s'imaginer un jour d’école, osez un monde qui est loin de votre quotidien...


    L'Incipit :            « Ce matin, mon réveil n’a pas sonné »

     

    ~ MIEUX QU'UN RÉVEIL !

    Ce matin, mon réveil n’a pas sonné. La veille, je l’avais pourtant bien vérifié - réglé plusieurs fois comme à mon habitude - mais ce matin, il n’a pas sonné. Monsieur s’est pris la liberté de ne pas sonner. Alors, j’ai pris la résolution de ne pas m’énerver et de faire comme lui : je n’ai pas sonné mes domestiques - si ce n’est pour leur offrir leur journée. J’ai annulé tous mes rendez-vous du jour - prétextant que j’étais souffrante - et j’ai même demandé à mes gardes du corps de rester en faction devant ma porte, sans me déranger un seul instant. Je voulais profiter du temps, de l’instant.

    Pour cela, j’attrapai mon réveil et lui retirai sa pile. Mon téléphone ne vit pas le jour non plus. Je voulais m’échapper, ne plus respirer le parfum des obligations, des horaires, de la circulation. Je voulais fuir ce carcan imposé par ma naissance royale... Quelle plaie d’être Princesse ! Aujourd’hui, je devenais une autre.

    - Comment atteindre la rue, sept étages plus bas, sans alerter mes gorilles ? Au bout de la terrasse, il est un petit recoin... Si j’escalade la vigne vierge, je devrais pouvoir atteindre les toits.

    Quelques minutes plus tard, j’admirais la ville et ses alentours avec pour voisines des tourterelles amoureuses et les gargouilles du palais. Je passais de toit en toit, je scrutais les habitants des appartements. J’inventais leur vie, je m’imaginais être la conductrice du bus qui prenait la 65e avenue quinze mètres plus bas... J’avais oublié de prendre de quoi grignoter mais je n’avais pas faim, ces morceaux d’existence volés de loin me nourrissaient. J’entendis soudain quelqu’un toquer à sa fenêtre. C’était une vieille dame. Cela faisait quelques heures qu’elle aussi se demandait qui j’étais, et pourquoi je semblais si heureuse me baladant en pyjama sur les toits.

    Ce matin, mon réveil n’a pas sonné, alors je me suis offert une journée loin du palais. Ce fut simple donc précieux, vrai donc intense. Je me suis même faite une amie sur les toits : Suzanne, quatre-vingt-dix ans et des yeux rieurs qui réveillent - mieux qu’un réveil !-)

     

    Madeline ~

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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