• Suite à la répétition -qui n’a pas pu être « générale »!-  Madeline et moi voulions vous partager comment nous avons travaillé.. Voici donc un compte rendu du vendredi 18h au samedi 20h00.

    Après le filage et l’échange qui s’en s’est suivi avec vous, nous constatons que :

    1) la scène, très haute, déconnecte la comédienne du public. Nous décidons donc de créer une arène, et de disposer le public en arc-de-cercle. L'objectif est de créer de la proximité, une complicité entre la comédienne et le public.

    2) le débit, le rythme du jeu n'est pas le bon. Il y a trop d'hésitation, il y a aussi trop de "plaisir de dire" au détriment d'une énergie donnée en avant, pour le public. On décide de travailler à y injecter des ruptures, du rythme clownesque.

    3) la présence vocale du président manque à la mi-texte.

     

    Ainsi, nous commençons par changer de disposition :

    > Nous abandonnons la scène. L'espace scénique passe au sol : le personnage parle ainsi réellement au public - il a besoin de voir le public, d'être avec lui. Le public, comme le personnage sont à la cour de justice : l'espace pour le public et le personnage doit être le même.

    > Nous enlevons les rangs de chaises, pour libérer la salle. Nous choisissons d'inverser : sur la scène, la régie, et la scène dans la salle. Les chaises disposées devant la scène regardant vers le fond de la salle et non pas vers la scène.

    > La salle étant grande et blanche, nous décidons de couper l'espace avec un fond noir, disposé en arc de cercle. Cela crée tout de suite un espace intime, qui satisfait toute l'équipe !

     

    Un petit démontage-remontage plus tard (1h le vendredi; puis 4h le samedi matin), le travail sur scène peut commencer :

    > Travail de précision sur l'entrée : l'articulation précise entre la musique et l'apparition du personnage ; la prise de contact avec le public (regards, sourires, etc.) ; rythme des premiers paragraphes du texte.

    > Travail sur le texte : La metteur en scène et la comédienne, grâce au jeu et aux discussions, apportent des corrections, des ajustements au texte. Re-choisir l'emploi du passé ou du présent. travailler des passages bavards lorsque le jeu permet de moins en dire : on enlève des phrases, on re-choisit des mots.

    > Nous choisissons de faire intervenir un "greffier" : Madeline-technicienne derrière sa régie peut devenir ce personnage comme s'il elle était derrière sa machine à écrire. Puis nous allons plus loin (en effet, si le greffier prend la place du juge à mi-parcours, pourquoi ne prend-elle pas toute la place dès le début ?) Nous décidons alors de faire intervenir les autres "rôles" d'une cour de justice : les jurés, l'avocat, les experts. Nous re-dispatchons donc certains paragraphes en "questions des experts". Certains membres du public, recevront un papier à l'entrée du spectacle. À l'appel du greffier, ils auront à se lever et lire la question sur le papier qui leur aura été donné.

    > Puisque nous avons une arène, nous installons une barre : pour diminuer le rapport "conteur" au public et accentuer la situation de jugement et donc de "malaise" du personnage, ce qui va engendrer plus de jeu clownesque. (le clown doit se "sauver" du bide. Le personnage de la Duchesse doit se "sauver" du juge.) cette "barre" sera le pupitre de Madeline. Objet du quotidien, il ne donne pas d'indice au public. la surprise de la situation viendra du texte et du jeu.

    > Madeline indique sur quelles partie du texte elle a besoin que le personnage soit en mouvement, et sur lesquels elle a besoin que ce soit plus fixe. L'espace circulaire, autour du pupitre (de la barre) amène naturellement des espaces, et une circulation fluide.

      > Nous vient l'idée de positionner un projecteur pour figurer le juge. Cela nourrit le jeu de la comédienne. La "barre " et le "juge" donnent corps à la situation, amenant du jeu plus "organique", c'est à dire pas intellectualisé mais en réaction à la situation.

    22 mai 2015 - suite à votre passage...

    La scène dans la salle, l'"arène" avec le fond noir en arc de cercle et les chaises, en miroir, disposées en arc de cercle.

    22 mai 2015 - suite à votre passage...

     Le pupitre, au centre de la scène, fait office de "barre".

     

    18h20. Nous arrêtons le travail sur scène et prévoyons de nous retrouver avec Madeline une demie-heure avant l’entrée des spectateurs. Elle se précipite sur les derniers réglages techniques qui l’occuperont jusqu’à la dernière minute pendant que je me prépare, costume, coiffure etc...  

     

    19h50. Les tous premiers instants d’un spectacel étant primordiaux pour la suite, nous reprenons quelques minutes le tout début, alors que les spectateurs arrivent doucement dans le hall. Natacha, notre chargée de diffusion, les accueillent. 

     

    20h15. MERDE ... nous nous tapons dans les mains ;-) le public entre dans la salle.

     

     


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  • Les travaux de nos collégiens, source d'inspiration : lire l'article de La Nouvelle République ici.

    Et ci-dessous quelques photos du dispositif scénique dans lequel a évolué Eugénie de la Galantière :

    Première de "La Duchesse" - 23 mai 2015

    Première de "La Duchesse" - 23 mai 2015

    Première de "La Duchesse" - 23 mai 2015

    Première de "La Duchesse" - 23 mai 2015

    Première de "La Duchesse" - 23 mai 2015


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